The O’Jays

Il est important de souligner l’influence et le succès populaire du Son De Philadelphie, une fois n’est pas coutume allons en Pennsylvanie avec un quatuor vocal devenu trio par la suite, les fabuleux O’Jays, un des plus beaux exemples du Philly Sound, sublimés par des arrangements sophistiqués et délicats et la voix poignante de leur leader Eddie Levert.

Formés à Canton Ohio en 1958 autour de Walter Willams,Eddie Levert,William Powell,Bobby Massey et Bill Isles,nos vocalistes en herbe sous le nom deThe Triumphs puis The Mascots, commencent à enregistrer dès 1961 et obtiennent un hit local avec « Miracles ».Ils se rebaptiseront O’Jays en 1963 en hommage au DJ Eddie O Jay et se feront connaitre à travers les USA avec « Lonely Drifter » la même année.

Au cours des 60’s, les O’Jays publient pas loin d’une dizaine de singles qui se vendent honorablement atteignant rarement les cimes des charts R&B.L’arrivée dans les 70’s plonge le groupe dans le doute, au point de quitter le music business, Massey et Isles  quittent le navire, réduisant désormais la formation à un trio. Finalement Gamble&Huff prennent en charge les Jays en les faisant signer pour Philadelphia International Records.

Une stratégie gagnante, les O’Jays ne vont pas tarder à récolter les fruits du succès grâce au chef d’œuvre «Back Stabbers » qui se vend à plus d’1 million d’ex.Un sens de la mélodie qui fait mouche, des arrangements riches qui drapent Eddie Levert et de ses acolytes d’un écrin de soie et de brocart, telle est la formule gagnante développée par Gamble & Huff à partir de 1972.

Suivront toute une ribambelle de hits taillés sur mesure pour les charts et le dancefloor tels “992 Arguments," "Sunshine," "Time To Get Down”, «Love Train», Put Your Hands Together" (Pop #10), "For the Love of Money" (Pop #9), "Give the People What They Want", "Let Me Make Love To You", "I Love Music" (Pop #5), "Livin' for the Weekend", "Message in Our Music" et "Darlin' Darlin' Baby (Sweet Tender Love)" tous sortis entre 1973 et 1977.

Suite au décès de William Powell en 1977, emporté à l’âge de 35 ans par un cancer, les O’Jays recrutent Sammy Strain de Little Anthony & The Imperials et continuent mais la formidable route vers le succès devient de plus en plus tortueuse. Le dernier hit « Use Ta Be My Girl » remonte à 1978, les Jays traversent les 80’s de manière placide mais n’obtiendront plus de hits comme au temps de leur période dorée.

Il est important de souligner que les O’Jays ont été introduits au célèbre Rock & Roll Hall of Fame et au Vocal Group Hall of Fame en 2005 pour l’ensemble de leur carrière et de leur œuvre musicale. Une reconnaissance supplémentaire ajoutée au palmarès impressionnant du groupe : 10 Disques D’or, 9 de Platine et 10 numéros 1 obtenus en plus de 50 ans de carrière.

La force des O’Jays réside en l’amitié solide qui unit Levert et Williams depuis 65 ans mais également dans la diversité de leur musique qui passe du festif au côté engagé pour la cause de la Communauté, le tout en un claquement de doigts.Plongez dans l’univers des Jays et réservez une place de choix dans votre discothèque.